La dépendance à l’épuisement

Un mal dont j'ai souffert bien longtemps.

C'est comme être habituée à manger juste assez pour être en vie et avoir l'énergie de base pour fonctionner...mais sans jamais être rassasiée, bien, pleine.

Transporter un manque qui ne nous quitte jamais.

Et étonnament lorsque j'étais à sec d'énergie, je me planifiais quand même plein de choses.

Ce n'est pas la vie qui était épuisante - c'est moi qui était habituée à vivre en épuisant mes réserves.

Comme un compte en banque qui va dans le rouge constamment.

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C'est une manière qu'on a d'être avec notre énergie. On a des croyances qui soutiennent ça. L'impression qu'on doit prendre soin des autres à son détriment.

Qu'on serait une mauvaise personne si on se sentait tellement heureuse et épanouie. Qu'il faut absolument souffrir d'une manière ou d'une autre. Comme si c'était tellement important.

L'idée que ça ne peut pas être facile, riche, nourissant, aisé.

Est-ce que tu vois le fond judéo-chrétien ici?

On valorise le sacrifice, le don de soi aux dépends de son énergie. Et c'est une manière créative avec laquelle le patriarcat vit à l'intérieur de soi.

À diminuer cette puissance énergie qui nous habite en l'asphyxiant.

Les femmes ont été recrutées à participer dans cette dynamique.

Fuck. Right?

Le travail ici c'est d'observer ces voix qui encouragent à presser notre énergie comme un citron. Et doucement s'ouvrir à l'expérience d'être nourrie.

On prend de l'expansion à cette énergie de plénitude, de radiance, de joie.

La laisser faire son chemin à l'intérieur. À avoir une révérence envers cette énergie.

Éventuellement, on a des limites claires envers quoique ce soit qui viendrait la presser.

On en devient la gardienne.

On la nourrit, et elle nous nourrit en retour.

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Maintenant, je suis toujours en rétablissement de cette dépendence. J'observe encore des endroits où j'ai envie de drainer mon énergie.

Particulièrement avec mon travail, avec les filles.

Et je continue de sentir cette puissante dévotion envers la plénitude.

Comme si ce n'était pas seulement ''comment j'ai envie de vivre ma vie''.

Mais plutôt que la vie à travers moi veut être traitée avec révérence.

Comment est-ce que je traite la force, l'énergie de la vie est ultimement ma question.

Est-ce que je peux la traiter avec dévotion, avec gratitude.

Je suis simplement une porteuse de cette vie qui m'est offerte le temps d'une existance humaine.

Il y a quelque chose de bien plus grand que moi.

Emilie Guimond-Belanger

Emilie is passionate about women’s power. She began her feminist activism as a young Social Worker supporting homeless women. Her own spiritual journey lead her into a profound healing of her own wounds and trauma to deeply connect with her creation power.

Since 2017, through her work as a spiritual coach, she has supported hundreds of women move through the gauntlet of transformation and through their womanhood.

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